Bien planifier son départ à Montréal, c’est aussi prendre le pouls du coût de la vie.
Histoire de prévoir un budget à la hauteur de vos besoins et de vos envies. De l’utile à l’agréable, quelles dépenses prévoir ? Quels sont les frais courants ou les forfaits standards ? Quels sont les tarifs des biens de consommation ?
Il y a ce temps où l’on se projette ailleurs, où l’on regarde vers l’avenir et le temps de prendre ses repères. Un temps l’on se pose. C’est une pause nécessaire. C’est le moment de cerner ses besoins et ses moyens, de les chiffrer aussi. Voilà, d’établir un budget prévisible. Regard sur les priorités, les « petits plus » et le détail de quelques frais…
Avant l’organisation quotidienne, priorité à l’essentiel ! Pêle-mêle de repères qui concentrent le « ce à quoi il faut penser » à son arrivée.
La « to-do-list » réunit bien souvent des démarches immédiates :
Côté « administratif », il y a des papiers à se procurer et des dossiers à compléter, tels que :
En dehors de la carte soleil (carte d’assurance maladie) et sans assurance privée, les services dans le domaine des soins et de la santé sont à vos frais. Pour une famille, les rendez-vous médicaux (dentiste, ophtalmologie, massothérapie, psychologie…) peuvent constituer tout un budget à planifier ! Là encore, le « magasinage » est la norme… Vous décidez du service et du professionnel.
Pour évaluer ses besoins d’épargne et d’investissements, une petite pause budget est bel et bien essentielle. Aperçu des frais à anticiper… pour un budget bien pensé.
Au quotidien et tout au long de l’année, les frais principaux rassemblent :
Le coût du logement – qu’on soit propriétaire ou locataire – s’avère l’une des principales dépenses dans un budget. Un coût variable selon le type d’habitation, sa taille, ses atouts (matériaux de construction, garage, jardin, piscine, terrasse, espace de stationnement…). L’emplacement est un autre critère de choix et une différence de coût. Il est plus onéreux de vivre dans certains quartiers (comme le Plateau Mont-Royal, Ville-Marie, Outremont ou Westmount) que d’autres. De façon générale, le coût décroit à mesure qu’on s’éloigne du centre-ville ou du métro.
Comparativement au Québec, le coût de la vie est plus élevé en Ontario, en Colombie-Britannique, au Yukon et dans les Territoires-du-Nord-Ouest. Il varie aussi sensiblement d’une ville à l’autre, selon que l’on vive à Montréal ou en régions.
Les charges et autres frais liés au logement :
Outre le coût du loyer ou de l’hypothèque, certaines charges et certains frais peuvent s’ajouter (s’ils ne sont pas inclus) tels que :
– L’eau de la ville est gratuite.
– Certains frais sont parfois inclus dans le loyer, tels que le chauffage et l’électricité. Ces frais varient beaucoup selon l’isolation du domicile, la saison et la surface occupée. La plupart des appartements sont chauffés au gaz naturel, au mazout ou à l’électricité, ou en bio-énergie.
– En moyenne, un ménage paie chaque mois 100 $ en frais d’électricité avec l’utilisation du lave-linge, de la sécheuse, du lave-vaisselle et autre électroménager.
– Une bonne assurance peut vous éviter bien des déboires en cas d’imprévus, que vous soyez locataire ou propriétaire.
Les frais de téléphonie et d’internet peuvent surprendre le visiteur ou l’immigrant européen. Plus élevés qu’en Europe, il faut compter un forfait entre 100 $ CAN et 150 $ CAN par mois pour les services de la téléphonie résidentielle, internet et la télévision, et au moins 45 $ mensuels pour un abonnement de téléphone cellulaire, 60 $ en moyenne pour un forfait téléphone intelligent chez BELL incluant appels illimités et data. Il est souvent conseillé de « magasiner » (et comparer) les forfaits mobiles auprès des différents détaillants de téléphones cellulaires : Videotron, Rogers, Bell, Fido, Telus, Virgin Mobile, Solo et Koodo.
Coût moyen mensuel : de 25 $ à 50 $
Généralement offerte en forfait avec l’Internet résidentiel pour un montant pouvant varier entre 40 $ et 70 $ par mois.
Coût moyen mensuel : entre 40 $ et 100 $ selon le forfait et la vitesse de la connexion.
Coût moyen mensuel : 45 $ par mois.
Le panier d’épicerie n’échappe pas aux grandes variations de prix, selon le choix de l’épicerie (marché public, épicerie bio, supermarché, etc.), la qualité des produits, leur origine locale ou importée, leur grande partie du budget.
Certains produits frais (comme le pain), produits importés (tels que le fromage) ou produits très taxés (le vin) sont plus chers qu’en France par exemple.
Coût moyen mensuel : 300 $ environ pour une personne.
Les restaurants, les bars et les micro-brasseries – aussi bien que les crèmeries ou les pâtisseries – sont une tentation à Montréal, pour la gourmandise, la dégustation, la cuisine rapide sur l’heure du midi, la gastronomie locale ou les cuisines du monde. Aucun tarif type dans ce domaine. Tout est question de goût et d’attirance !
Quand on parle produits locaux à Montréal, on pense souvent marchés publics, plus précisément: les marchés Jean Talon, Atwater, Maisonneuve, ou le récent Marché des Éclusiers. Les producteurs locaux s’y rassemblent avec leurs produits frais dans de petits paniers de couleurs. Il existe aussi tout un réseau de fermes (biologiques ou non) qui offre un service de livraison de paniers de fruits et légumes, sans intermédiaire, à un lieu convenu ou même à domicile ou au bureau.
Le principal budget à prévoir côté vestiaire est sans contredit la garde-robe pour l’hiver, à savoir manteaux, bottes, tuques (bonnet) et mitaines (gants). Songez à privilégier les marques canadiennes conçues dans des matériaux pour résister au froid. À chaque saison, ses tissus et ses tenues simples ou en pelure d’oignons. Sans prévision, le budget peut varier aussi rapidement que les températures !
Baguette : 3 $
1 café régulier (moyen) : 3 $
2 litres de lait : 5 $
Bouteille de vin : minimum 15 $
Place de cinéma : 13 $ (sauf le mardi)
Sortie culturelle (théâtre – danse…) : à partir de 50 $
Repas au restaurant (1 personne) : En moyenne 20 $
1 timbre (lettre de moins de 30 g) : 1,07 $
Abonnement mensuel à la salle de sport : 50 $
Vous êtes salarié ? Les impôts sont prélevés à la source (retenus sur salaires).
Les impôts fonctionnent par « palier ». Au niveau des impôts fédéraux, les taux vont de 15 à 33 % de vos revenus à rendre à l’État. Au provincial, ces taux varient entre 4 % et 21 % selon la province.
Au prix de vente de la plupart des produits et des services, il faut penser que deux taxes s’ajoutent à la facture : la taxe fédérale sur les produits et services (TPS) de 5 % (l’équivalent de la TVA en France) et la taxe provinciale (TVQ) de 9,975 %.
Calcul taxes TPS et TVQ 2022 (calculconversion.com)
La TPS/TVH n’est toutefois pas facturée sur les produits alimentaires de base, les médicaments sur ordonnance, les services de santé et dentaire.
Il est d’usage aussi de laisser un pourboire variable pour un service reçu (resto, salon de coiffure, taxi, etc.) car le service n’est pas compris dans le prix affiché. Ainsi, au restaurant, pour un service satisfaisant, on laisse d’ordinaire l’équivalent des 15 % de taxes.
Les institutions bancaires facturent leurs services à travers des frais mensuels et selon vos opérations bancaires. Ainsi, si vous souhaitez accéder à un nombre illimité de transactions, le forfait standard pourrait s’élever à une quinzaine de dollars par mois.
La loi prévoit des plages horaires générales s’appliquant à la majorité des commerces :
De 8 h à 21 heures du lundi au vendredi
De 8h à 17 heures les samedis et dimanches
Certains établissements ont toutefois l’autorisation d’ouvrir leurs portes en dehors des heures usuelles à certaines conditions. Il s’agit des tabagies et librairies ; des établissements d’œuvres d’art ou d’artisanat ; des magasins de fleurs, centres horticoles et magasins d’antiquités ; des établissements commerciaux situés dans des centres sportifs ou culturels, des centres hospitaliers ou des aérogares.
Les dépanneurs – ouverts 24 H/24 – sont ces tabagies et mini épiceries de quartier où l’on peut acheter son journal en même temps qu’un litre de lait ou un briquet… On y trouve de tout pour « dépanner » même en pleine nuit !
Certes, les pharmacies au Québec vendent des médicaments et – assez curieusement – même des chips, des boissons gazeuses et des photos pour les cartes d’assurance maladie et les passeports ! Explication : les pharmacies au Québec sont des commerces qui contiennent un comptoir pharmacie. Il est courant de faire des courses de vitamines en même temps que de produits d’entretien.
Un apéro en vue ? Direction : la SAQ, la Société des Alcools du Québec ! Parce qu’elle a l’exclusivité et le monopole de la sélection, l’achat, l’importation, l’entreposage, la distribution et la vente de boissons alcooliques (vins, bières et spiritueux) en magasin au Québec, à l’exception des bières et du cidre embouteillés au Québec.
Depuis l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau, vous pouvez vous rendre à Montréal en taxi sur place ou par la navette Aérobus en direction du terminus d’autobus du centre-ville de Montréal.
Depuis l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau, vous pouvez vous rendre à Montréal en taxi sur place ou par la navette Aérobus en direction du terminus d’autobus du centre-ville de Montréal.
La Société de transports de Montréal (STM)
et sa grille de tarifs
Exo (transport collectif)
Navettes maritimes du Saint-Laurent
Communauto (emprunt d’une voiture) : il s’agit d’un parc de plusieurs milliers de véhicules qui se louent à petit prix pour quelques minutes, une heure, une journée ou plus longtemps.
Amigoexpress (covoiturage)
Vélo-boulot-dodo pourrait bien remplacer le très classique « métro-boulot-dodo ». Au fil du temps et des pistes cyclables, c’est un état d’esprit qui gagne tranquillement les Montréalais. Ainsi des Bixi, ces fameuses rangées de vélos où l’on prend un « deux roues » en libre-service. Pour soutenir les « navetteurs » qui font le trajet domicile-travail en vélo, de plus en plus d’employeurs multiplient les initiatives (supports ou garage à vélos, vestiaires, douches, pièces de rechange…). Autre tendance : l’attrait du vélo électrique en période pandémique n’est pas prêt de disparaître.
Ce sont 3000 km de voies cyclables qui parcourent la grande région de Montréal et de ses environs.
S’immerger dans la culture montréalaise, c’est aussi se laisser attirer par ses terrasses animées, un cadre un peu « fancy », les arômes de ses cafés, le goût d’un bon resto entre amis… Tout cela a un coût bien sûr ! Il serait dommage de s’en priver si on peut se faire plaisir et respecter son budget. Bonne nouvelle : entre le fast-food et les grandes tables de la vie, le choix est si vaste qu’il y en a pour toutes les bourses. Une bière artisanale autour de 7 $. Des tas de menus trois services à 30-40 $. Découvertes culinaires garanties et saveurs gustatives mémorables !
Vivre à Montréal, c’est encore palpiter au rythme de ses activités culturelles, sportives et artistiques. Et il y a tant d’événements de toutes sortes tout au long de l’année ! Outre les grands festivals publics en plein scène extérieure ou les spectacles gratuits d’artistes émergents, les sorties s’accompagnent de billets de spectacles. Un spectacle en salle à la Place des Arts coûte souvent entre 50 et 100 $. Un Concert au Centre Bell varie à partir de 39 $ (par exemple, les Cowboys Fringants) ou 469 $ (Elton John). Une performance en danse contemporaine à l’Agora de la Danse entre 30 et 50 $.