Louer un bien à Montréal, c’est découvrir un nouveau vocabulaire et les spécificités de la location au Québec. Décryptage...
Pour saisir les grandes lignes de la location et les spécificités des logements, votre agence/courtier immobilier est votre guide, et son expertise la clé à votre perplexité. Du lexique immobilier à la signature du bail, les différences se logent parfois dans les détails. Petit tour de propriété sur la location et ses particularités.
Maison semi-détachée, condo, cottage, duplex, meublé ou semi-meublé, bail, assurance habitation… la location à Montréal est décryptée grâce à votre agence immobilière HP & Associés.
Après l’ouverture d’un compte bancaire, la recherche d’un logement est souvent la première démarche essentielle. Petit concentré de « ce à quoi il faut penser » à son arrivée sur le sol québécois.
Les « plexes » vous laissent « perplexes » ?
Duplex / triplex / quadruplex… c’est-à-dire ? C’est simplement un petit immeuble de deux / trois / quatre logements avec, souvent, une façade à briques et un escalier extérieur en colimaçon. Typiques de Montréal, mes murs sont colorés et les plantes décorent les balcons !
Afin de plonger dans le flux du marché immobilier, prenez le temps de bien évaluer vos besoins de logement. Nos courtiers immobiliers peuvent vous aider si vous avez des critères précis ou des exigences particulières.
Quel type de logement : équipé ou non ?
Neuf ou pouvant nécessiter des réparations ?
Dans quel quartier ?
Près de l’école de votre enfant ?
À proximité de votre lieu de travail ?
Proche d’un moyen de transport (arrêt de bus ou métro) ?
Idéalement, rien de mieux qu’une visite réelle des lieux pour savoir si l’on s’y projette ou pas. La possibilité de rencontrer les propriétaires ouvre aussi la porte à des informations utiles (comme les habitudes des autres locataires ou les services dans le quartier) et établit un lien humain qui peut s’avérer précieux.
Quant à bien choisir son logement – y décrypter une annonce et y déceler les avantages et les défauts – rien de tel que le regard averti d’un agent immobilier. Il saura voir ce qui passe inaperçu à la première impression : l’isolation du logement, ses commodités, des traces d’humidité, la valeur des matériaux et tous ces petits détails qui font la différence… Sa maîtrise du langage immobilier lui permet de traduire les spécificités québécoises. Une façon d’obtenir le logement à votre goût et de prévenir des déceptions.
Un exemple ? Vous avez choisi la location d’un logement au premier étage et vous retrouverez le regard à hauteur de la rue ? C’est le genre de surprise dont on se passerait facilement et dont on peut se passer grâce à un agent. Ainsi, il vous informera que « le rez-de-chaussée » n’est dans pas dans le vocabulaire québécois. Selon un usage ancien au Québec, le décompte des étages se fait à partir du niveau du sol. Aussi, le rez-de-chaussée est-il considéré comme le premier étage.
Au lieu des T1, T2 ou T3 en France… on adopte au Québec une autre unité de mesure pour indiquer le nombre de pièces : 1 ½, 2 ½, 3 ½…
Ainsi, un logement 1 ½ équivaut à studio / T1 en France. Les 3 ½ (l’équivalent d’un T2) comprend en général une chambre, un salon, une cuisine et une salle de bain.
Traduction : ½ correspond à la salle de bain (considérée comme une demi-pièce). 4 ½ = 1 cuisine, 1 salon, 2 chambres à coucher et … ½ = salle de bain. 1 ½ = studio avec une salle de bain
Songez à demander s’il s’agit de pièces fermées. Parfois, une simple démarcation au sol (un lino juxtaposé à un plancher) indique que vous avez changé de pièce ou que vous avez les deux pieds dans deux pièces différentes !
Pied carré/mètre carré : Bien que le système métrique soit en vigueur au Québec, la surface des appartements est généralement indiquée en pieds carrés. 1 mètre carré équivaut à 10,76 pieds carrés et 1 pied à 30,48cm.
Vide, meublé ou semi-meublé : Le logement peut être vide. S’il porte la mention « meublé », c’est que le logement est équipé de meubles et d’électroménagers. La mention « semi-meublé » signifie qu’il inclut les électroménagers de base, comme la cuisinière (nommée « poêle » ou « gazinière » au Québec) et le réfrigérateur ainsi que parfois le lave-linge et le sèche-linge (le duo « laveuse-sécheuse »).
Chauffé ou non chauffé : Les coûts du chauffage peuvent être compris dans le loyer ou à la charge du locataire. S’il vous revient de payer le gaz et l’électricité, il suffit d’appeler le service à la clientèle de Hydro-Québec et de Energir (anciennement Gaz Métro), pour vous abonner et avoir une estimation mensuelle du coût.
Autres frais et équipements : Au Québec, la consommation d’eau n’est pas facturée. Le réseau d’eau potable est financé à travers les impôts fonciers payés par les propriétaires. Certains immeubles à location comprennent aussi une place de stationnement ou une buanderie commune. Pour les plus luxueux d’entre eux, il est courant qu’ils incluent piscine, salle d’exercice (gym) ou salon à l’entrée.
La luminosité d’un logement fait parfois toute la différence, surtout en hiver et la tombée de la nuit vers 16h !
Votre recherche de location ou d’investissement vous orientera peut-être vers le choix d’un condominium. Qu’est-ce qu’un condominium (ou son diminutif « condo« ) au juste ? Entre un condominium et un appartement, quelles différences ? En apparence – et sur le plan architectural – rien ne les distingue vraiment, sauf que…
Un condo est un immeuble en copropriété. Cette unité d’un immeuble appartient à un propriétaire qui, souvent, y réside tandis qu’un appartement est un logement loué par le propriétaire. Les appartements d’un immeuble peuvent tous appartenir à une compagnie ou une entreprise tandis que les condos d’un même édifice appartiennent à des propriétaires différents.
Côté gestion de l’immeuble, les condos sont administrés par un syndicat de copropriété et par l’entremise d’une entreprise spécialisée en gestion d’immeubles. Les copropriétaires d’un immeuble à condos partagent la responsabilité de s’occuper des espaces communs et les frais d’entretien. À la différence, le propriétaire unique d’un appartement est responsable de l’état de son logement.
Le loyer peut être un peu plus élevé pour un condo car le propriétaire doit assumer les frais liés aux espaces communs de l’immeuble, les taxes foncières et les charges de copropriété. À noter : certaines déclarations de copropriétaires interdisent la location d’un condo d’une durée de moins de 12 mois.
Vous songez investir dans l’achat d’un immeuble ou d’un condo ? Bonne nouvelle : la tendance à Montréal est à la construction de luxueux condos, en plein centre-ville et aux abords du fleuve St-Laurent. Ces condos sont particulièrement appréciés de ceux qui aspirent à une qualité de vie exceptionnelle. Outre les vastes logements modernes, ils pourront profiter de tout le confort mis à leur disposition : piscine, terrasse, salle de sport, salon, espace détente, conciergerie… De belles opportunités s’offrent aux investisseurs dans les plus beaux quartiers et les plus belles vues sur Montréal.
Vous arrivez seul au Québec ? Vous appréciez vous sentir entouré ? Et vous souhaitez rapidement vous intégrer ? La colocation peut être la meilleure option pour vous. La location d’une chambre avec des pièces communes comme le salon et la cuisine, est une solution conviviale non seulement pour échanger des recettes de cuisine mais aussi pour se créer un réseau de relations ou un cercle d’amis !
Quel que soit le logement en vue, le processus de location d’un bien au Québec suit ces étapes essentielles.
Certains documents pourront être demandés, tels que : pièce d’identité, permis de travail, lettre de l’employeur, des preuves de fonds suffisants…
Lorsqu’il est impossible de se déplacer en personne, un agent immobilier peut visiter le logement à votre place et même le filmer pour vous !
Nos agents peuvent vous renseigner sur les droits et les obligations du locataire comme du propriétaire. Ainsi, les droits du locataire sont plus restrictifs qu’en France par exemple.
À la signature du bail, un propriétaire pourrait demander un dépôt de sécurité/de garantie à la signature du bail. Selon le Code civil du Québec, il est illégal d’exiger un dépôt de garantie. Cependant, le tribunal administratif du logement (anciennement Régie du logement) a déjà reconnu qu’un locataire peut décider de verser librement un dépôt de garantie selon sa volonté et non sous une quelconque contrainte. Par ailleurs, le propriétaire peut demander que le premier mois de loyer soit payé d’avance.
Vous avez été séduit par un appartement ? Le propriétaire d’un logement vous demandera sans doute de remplir une « offre de location » laquelle inclut une enquête de crédit. L’enquête de crédit se base sur votre historique de crédit et/ou comporte les coordonnées des propriétaires de vos précédentes locations.
Vous venez d’arriver au Québec et vous n’avez pas d’historique de crédit ni références de propriétaires ? Conscient de cette réalité, certains propriétaires peuvent accepter de vous louer le logement. D’autres réclament quelques « preuves » de votre solvabilité. Toutefois, c’est souvent le courtier immobilier en personne qui sait le mieux rassurer et convaincre le propriétaire en parlant de vous de façon favorable et en votre faveur !
Lorsqu’il consent à vous louer son logement, vous devrez signer un contrat de location (un « bail ») indiquant vos droits et vos responsabilités respectifs.
Un bail contient, notamment, les éléments suivants :
Nom du locataire et du propriétaire
Description du logement loué et de son contenu
Durée du bail (fixe ou indéterminée)
Loyer : montant, date et mode de paiement
Services (travaux et réparations, etc.) et conditions (règlements de l’immeuble);
Signatures des parties
La présence d’un animal (chien ou chat) peut être un frein à la location.
En général, la durée du contrat de location (bail) au Québec est d’une année, débutant le 1er Juillet et finissant le 30 Juin, renouvelable automatiquement. Il est possible qu’on vous propose un bail de 2 ans.
Le bail, rédigé en français, précise la durée de location (durée fixe ou durée indéterminée) ; le montant du loyer et le mode de son paiement (à la semaine ou au mois) ; les services inclus (conciergerie, chauffage, etc.) et conditions (règlements de l’immeuble);
Envie d’en savoir plus sur le bail au Québec ? Vous pouvez vous renseigner auprès du Tribunal administratif du logement (la Régie du logement) au Québec, l’association de locataires de votre quartier (« Comité logement ») ou nous consulter simplement pour obtenir des réponses éclairées et personnalisées.
La période la plus propice pour chercher un logement à Montréal s’étend de mars à mai. C’est à cette même période que les locataires préviennent leurs propriétaires s’ils veulent quitter le logement. Il reste qu’en tout temps, il est possible – et toujours plus facile – de repérer un logement grâce aux services d’un courtier immobilier !
Songez à réserver longtemps à l’avance un camion de déménagement puisque le 1er juillet, qui est un jour férié (fête du Canada), est le jour des déménagements au Québec.
En l’absence d’historique de crédit, il est possible qu’on vous demande une caution. Il faut savoir que toute demande de caution, de dépôt de garantie ou plusieurs mois de loyer en avance est légalement interdite au Canada. Vous n’avez pas non plus à communiquer des renseignements personnels comme le numéro d’assurance sociale (NAS) ou le numéro de votre compte bancaire. Le paiement du premier loyer à la signature du bail est autorisé.
Vous désirez quitter votre appartement en cours d’année ? Le bail est résiliable à certaines conditions prévues par la loi.
La résiliation d’un bail n’équivaut pas à la non-reconduction (ou non-renouvellement) du bail à la fin de la période de location. La croyance selon laquelle il suffit de prévenir d’avance le propriétaire pour résilier son bail est erronée.
Il est légal de résilier son bail si :
En dehors de ces circonstances, il est possible de mettre fin au bail avant son terme si le propriétaire le consent. Il est également possible de sous-louer ou de céder son bail à un autre locataire qui le reprendra dans les conditions initiales, avec l’autorisation du propriétaire. La loi prévoit que le propriétaire doit avoir des motifs sérieux pour refuser un nouveau locataire.
Pour en savoir plus sur vos droits et vos obligations, et sur le bail au Québec : Signature d’un bail – Tribunal administratif du logement (gouv.qc.ca) (anciennement Bail Régie du logement Québec).
L’assurance habitation n’est pas obligatoire mais elle peut être exigée par le propriétaire. Elle est d’autant plus recommandée que le logement est ancien et donc, plus à risque d’accidents ou d’incendies. En plus de garantir vos biens et vos meubles, l’assurance habitation constitue une assurance de responsabilité civile, à l’intérieur et à l’extérieur de votre logis. Son coût ? En moyenne 30 $ /mois.
HP & Associés peut vous aider à en souscrire une
Après la signature du bail, la remise des clés ! C’est le temps de passer à la prochaine étape. Petite « to do list » :
À retenir : Vous pouvez demander à Hydro-Québec (électricité) et à Energir (gaz) la consommation des précédents locataires pour vous aider à évaluer votre budget.
Vous trouvez ci-dessous, à titre indicatif, un exemple de coûts mensuels pour les abonnements dans ce type de location:
Hydro-Québec : 90 – 130 $ /mois
Internet: 70 – 100 $ /mois
Téléphone mobile: 65 – 100 $ /mois
Câble: 30 – 80 $ /mois
« Acheter un bien en vue de le louer offre peu de rentabilité locative. Il est préférable d’acheter un bien pour obtenir un gain en capital par sa revente avec un horizon de cinq ans. » Heidy Pinsonneault, Directrice de l’agence HP & Associés.